
Danse-Etudes
Loisir
Néoclassique
On emploie le terme de "Ballet néoclassique" pour désigner une nouvelle conception de la danse se démarquant de l'esthétique linéaire du ballet, et introduisant peu à peu un nouveau vocabulaire à la technique classique : positions angulaires, articulations brisées, sorties d'axe, parallèles (etc...). Ce sont d'abord les chorégraphes, Georges Balanchine et Serge Lifar, qui revendiquent cette appellation néoclassique pour qualifier leur genre chorégraphique.
Le style balanchinen est comme une danse classique émancipée. Elle est enrichie d'un vocabulaire technique encore plus large, des pas très rapides, des mouvements poussés à leurs extrêmes et une énergie d'exécution sans pareille. Balanchine invente le ballet néoclassique et "abstrait", un ballet non narratif, qui laisse place à l'imaginaire de chacun, et qui épouse la musique avec une grande élégance. Cette expression de l'âme du danseur passe par des mouvements libérés des épaules, des bras, des mains. Mais aussi des parallèles, des demi-pliés sur pointe, ou encore des déhanchés et des sorties d'axes, caractéristiques du style néoclassique. Il cherche à outrepasser les pas de base. Son style se construit de mouvements dynamiques, précis, vigoureux et rapides, et de combinaisons de pas complexes voire acrobatiques, une danse virtuose sans pause, ni temps de préparation, d'un niveau de difficulté aussi élevé pour les groupes que pour les solistes. La beauté est formelle mais épurée vers l'abstraction.
Serge Lifar complète le vocabulaire de la danse académique par les sixième et septième positions, qui permettent à la danseuse de plier sur pointes sans ouvrir les genoux, prolongeant le mouvement et le décalant en déplaçant l’axe vertical du corps.